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20/06/2003
Peter Pan revient sur grand écran sous la direction de P.J. Hogan, avec Ludivine Sagnier en fée Clochette. Embarquez pour le Pays Imaginaire avec la première bande-annonce...

20/01/2003
Ludivine Sagnier et Johnny Hallyday sont les lauréats des prix Romy Schneider et Jean Gabin 2003, qui leur seront remis ce lundi 20 janvier.

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Célébrités sexy

   
INTERVIEW - Le Figaro étudiant

Ludivine Sagnier est un sacré petit bout de femme, à la ville comme à la scène. Elle vient de terminer un film de Pascal Bonitzer, avec Daniel Auteuil et Kristin Scott-Thomas, sait qu'elle doit désormais « être responsable » mais trépigne tout de même d'impatience en attendant des propositions au théâtre...

N'est-ce pas trop difficile de s'imposer face à toutes ces comédiennes prestigieuses ?
C'est très enrichissant. Ca passe de la peur panique, de la pression, à beaucoup de bonheur : la découverte de ces femmes, leurs encouragements, leur solidarité, leur talent.

Vous aviez tout de même une longueur d'avance pour avoir travaillé avec François Ozon dans Gouttes d'eau sur pierres brûlantes qui comportait déjà une chorégraphie...
C'est vrai, je connaissais déjà son univers, son équipe technique. Il y avait un climat familial rassurant. J'avais aussi adoré le numéro mêlant la danse au chant. Cela nourrit les personnages d'une manière très originale et très populaire par la culture de la comédie musicale. C'est un hommage au passé et une manière nouvelle de décrire les personnages au-delà du dialogue, dans une expression plus corporelle, musicale. C'est aussi très récréatif.

Il y a huit femmes, et autant de façons de travailler ?
Il n'y en a pas deux qui travaillent de la même manière. Il est intéressant de voir ce qu'elles amènent d'elles-mêmes, leur technique. C'est très authentique à chaque fois. Cela m'a encouragée à cultiver ma personnalité, à me faire confiance.

Y a-t-il une de ces comédiennes dont vous vous sentez plus proche ?
Dans le travail, j'admire la maîtrise technique d'Isabelle Huppert. C'est une virtuose incontestable. J'aspire à lui ressembler. J'espère que j'aurais toujours la force de travailler autant qu'elle le fait car je vois que cela paye. Elle possède un plaisir et des yeux neufs à chaque personnage.

Y avait-il beaucoup de contraintes liées au huis-clos ?
Je n'appellerais pas ça des contraintes. Nous avions le sentiment d'être dans un théâtre, chacun avait sa loge. On devient familier avec le décor : quelque chose de très intime se crée. C'est aussi fatiguant à cause de du manque de lumière... Mais j'aime l'idée de l'enfermement dans un laboratoire et d'en sortir quand le bébé est né.

C'était un peu le Loft !
Oui et c'est marrant car l'émission passait à la télé pendant que nous tournions et, le matin, chacun faisait ses petits commentaires, annonçait ses intentions de vote.

Toute l'équipe était accro ?
Je ne dis pas que Catherine Deneuve a regardé tous les jours ! Mais l'idée de télé-réalité, sa mise en scène, sont intéressantes pour des comédiens. Peut-être plus encore Star Académie car il y a une dimension pédagogique.

Vous avez débuté à huit ans dans Les maris, les femmes, les amants...
Gamine, je n'avais pas conscience du travail. C'était très innocent. J'avais l'impression de partir en colo quand je tournais. Je me suis rendue compte tard que c'était un métier. J'ai aussi compris que, mine de rien, j'avais saisi quelques rudiments, ne serait-ce que l'instinct par rapport à la lumière...

Vous avez fait beaucoup de synchronisation ?
J'ai commencé à 13 ans. J'avais déjà la notion de tournage et cela m'attirait plus que les écoles de théâtre. J'avais un fort besoin d'indépendance. Les voix d'enfant sont assez recherchées dans le doublage, cela m'a permis d'acquérir le statut d'intermittent du spectacle, de toucher les Assedic, de suivre des stages de formation, de me payer un loyer, de « sauter » dans la vie active. J'adorais faire des dessins animés. Les compositions de voix me plaisaient beaucoup. C'est un exercice pas facile mais qui développe des techniques, aide à l'articulation.

Avez-vous le sentiment de faire partie d'une famille de cinéma ?
Pas seulement des comédiens et des réalisateurs mais aussi des producteurs. J'ai commencé dans Gouttes d'eau... avec Fidélité productions. Il y a aussi eu Jeux d'enfants, des courts métrages: ils travaillent dans le long terme. J'ai connu des valeurs familiales géniales qui sont mes repères. J'ai besoin de les retrouver dans le travail. J'aime cette idée de fidélité.

Propos recueillis par Céline Fontana.
Le Figaro étudiant, Octobre 2001.

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